Actuellement, il n’existe aucun traitement pour supprimer la cause même des acouphènes. Toutefois, certaines méthodes permettent de les soulager.
Un traitement médicamenteux, nécessitant au préalable l’avis et la prescription d’un professionnel de santé, peut-être proposé. L’utilisation de vasodilateurs ou certains médicaments anxiolytiques ou antidépresseurs peuvent être prescrits lorsque les acouphènes produisent chez le patient une anxiété ou une dépression, bien que ces derniers n’aient pas d’indication officielle concernant le traitement des acouphènes.
Un individu, atteint d’acouphènes ou non, ne connaît pas l’état de silence total. Le cerveau analyse et transmet au cerveau tous les bruits qu’il perçoit et ce constamment. Le cerveau n’est donc jamais au repos. A cause des acouphènes, le cerveau transmet en plus un message d’alerte au patient qui va se sentir anxieux et stressé, n’ayant pas de moyen d’action pour contrer ce son constant ou intermittent.
Le sophrologue va travailler avec le patient sur la relaxation. Les acouphènes entraînent de fortes émotions : la peur, le stress, l’inquiétude. Ces émotions selon leur intensité, vont avoir un impact sur la perception des acouphènes.
L’hypnose est utilisée dans de nombreux domaines (perte de poids, arrêt du tabac, anxiété). Cette pratique peut également aider les patients atteints d’acouphènes. Le traitement du patient acouphénique par l’hypnose peut se faire à plusieurs niveaux :
L’hypnose appliquée aux éléments qui ont déclenché l’acouphène : dans le cas où l’acouphène est la conséquence d’un choc émotionnel, l’hypnose va être utilisée pour traiter directement cette cause.
L’hypnose appliquée à l’acouphène : cette approche de l’hypnose a donné lieu à des publications d’études rapportant que l’hypnose et l’autohypnose agirait sur l’intensité des acouphènes. En état d’hypnose le patient se laisse guider par son imagination et par la voix de l’hypnothérapeute. Le patient doit se représenter l’acouphène à travers une situation ou un objet sur lequel il aura les moyens d’agir. Dans ces deux méthodes, la réussite des séances dépend énormément de l’entente patient/thérapeute et de l’implication du patient. En effet, si le patient se sent en sécurité et à l’aise avec le thérapeute il pourra plus facilement lâcher prise et laisser libre cours à ses émotions et son imagination
Les thérapies sonores ont pour but de démontrer et faire comprendre au patient que le silence est l’ennemie de l’acouphène. Généralement les patients atteints d’acouphènes fuient le bruit, par peur de subir un choc sonore trop important. Les thérapies sonores permettent de générer un bruit blanc à une intensité très faible, en dessous du niveau de l’acouphène. La personne va alors entendre un autre petit bruit, se mélangeant à son acouphène et ainsi lui permettre de l’oublier.
La pratique de l’ostéopathie, qu’elle soit pour apaiser les acouphènes ou tout autres maux, se base sur l’équilibre de l’organisme humain en terme de mouvement. L’ostéopathe palpe le patient afin de trouver des éventuels dysfonctionnements. Il remet ensuite en place les éventuels blocages trouvés, en douceur. Dans le processus de prise en charge pluridisciplinaire de l’acouphène, l’ostéopathe peut être sollicité. Le bilan dressé par l’ostéopathe s’attardera principalement au niveau des anomalies cervico-cranio-mandibulaire. En effet, les nerfs auditifs et du tympan se situant près de la base du crâne peuvent être pris dans un blocage.
Dans certains cas, où le problème est « mécanique », les acouphènes peuvent être supprimés grâce à l’ostéopathie. Les améliorations se font généralement ressentir au bout de 3 séances espacées.
Les acouphènes peuvent être liés à une baisse de l’afflux sanguin dans le cerveau, et certaines plantes, comme le Ginkbo Biloba et le cimicifuga, permettent au contraire d’augmenter cet afflux. Elles vont aider à la microcirculation dans l’organisme y compris dans les oreilles et le cerveau. (voir article : les solutions naturelles pour soulager les acouphènes)