Alors que le réchauffement climatique conduit à une augmentation des quantités de pollens, le nombre de personnes allergiques pourrait bien exploser au cours des prochaines années.
D’après les scientifiques, le réchauffement climatique et les émissions de CO2 augmentent la croissance des plantes et donc la production de pollens; et rend ainsi ces derniers plus nocifs pour l’humain.
Selon un rapport de l’association Journée Française de l’Allergie, le réchauffement climatique va conduire ces prochaines années à « une augmentation des quantités de pollen à l’origine de gênes ou d’allergies respiratoires ».
La végétation est étroitement liée au climat d’une région. Certaines plantes peuvent proliférer en fonction des conditions météorologiques (températures, précipitations, humidité). Le climat a donc une influence cruciale sur la présence d’une plante allergisante dans une région.
En plus des effets du changement climatique, la hausse des concentrations atmosphériques en dioxyde de carbone est susceptible d’accroître la production de pollen. Plusieurs études ont montré que les concentrations en CO2 prévues à la fin du siècle vont entraîner une multiplication par treize de la production de pollen du chêne.
Cette pollution, qu’elle soit naturelle ou liée à l’activité humaine, conduit à une grande préoccupation pour les personnes souffrant d’allergies qui va ainsi fragiliser leurs défenses immunitaires. « La pollution est un irritant qui va attaquer les muqueuses. La pénétration des pollens en sera ainsi facilitée car les muqueuses ne garantissent plus la réponse immunitaire appropriée », explique le professeur Annesi-Maesano.
De ce fait, peut-on voir une augmentation des cas de personnes allergiques aux pollens dans les prochaines années ? Aujourd’hui, près de 35% d’adultes français souffrent d’allergies aux pollens, et environ 20% d’adolescents. D’après l’Inserm, ce chiffre a triplé en l’espace de 20 ans et est en accélération.
Par précaution, il est important de prendre en considération les éventuelles modifications à venir de l’exposition aux pollens allergisants : lutter contre les plantes invasives, notamment l’ambroisie, atténuer la chaleur urbaine, nouvelle gestion des espaces verts urbains etc.